491 Littérature (s)

Un homme par refus de la société et comme seule réaction à son impuissance face au monde, se réfugie dans une boîte. Mais s'il est tourmenté et solitaire, il est pourtant capable d'humour et d'amour et c'est l'amour d'une femme qui le décidera à sortir de sa boîte.

Personne n'a connu Gertrude Stein comme la fidèle Alice Toklas qui vécut à ses côtés, jour après jour, mais qui n'eut jamais le loisir de raconter sa vie ni d'écrire ses Mémoires. Par un curieux renversement des choses, c'est Gertrude Stein qui, au début des années 30, se substitue à elle et du même coup, pour se raconter à travers ce témoin. Et voici ressuscitée l'image de Gertrude, imposante dans son quartier général de la rue de Fleurus, sûre de son jugement : n'est-elle pas la première à découvrir ces inconnus : Cézanne, Picasso, Matisse ? " C'était l'époque où tout le monde à Paris avait vingt-six ans ", dit Alice. Les amitiés se nouent, des cercles se forment : Picasso, Braque, Matisse, Juan Gris, Apollinaire, Marie Laurencin, Max Jacob, Le Douanier Rousseau, Vollard, Erik Satie, Sylvia Beach et Adrienne Monnier, Man Ray, Ezra Pound, Jean Cocteau, Supervielle, René Crevel, Francis Scott Fitzgerald, T.S. Eliot, Hemingway enfin. Gertrude Stein séduit par sa finesse et son intelligence. Elle a le don de faire parler tout le monde, et décrit, de manière toujours savoureuse, leurs rapports, leurs aventures, le visage de leur intimité. Alice Toklas l'effacée permet d'autant mieux à Gertrude Stein de s'en tenir à un parti pris de simplicité qui a certainement apporté un souffle nouveau à la jeune littérature américaine. En racontant avec verve et sensibilité les potins du petit monde de la rue de Fleurus, elle fait la chronique d'une époque en pleine mutation intellectuelle : un livre passionnant et un document exceptionnel. Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1933 aux Etats-Unis.

Ce livre fait partie d'une grande tentation et relève des domaines hantés : la mémoire et son flux incessant, les souvenirs, les images, l'oubli et ses emportements. Après un premier volet Le Grand incendie de Londres abordant la destruction, l'auteur nous convie au grand spectacle de l'arborescence littéraire.

Roman où s'entrecroisent plusieurs récits : celui de Johnny Errand qui découvre le manuscrit de Zampano, vieil aveugle, celui de ce dernier analysant un film amateur culte, le Nadvidson Record, et celui du film lui-même. Au centre de tous ces récits, une maison, celle dans laquelle Will Navidson vient d'emménager avec sa famille, plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Un roman poétique empreint d'une écriture animiste laissant la parole aux choses du monde, dans lequel l'auteure évoque les internautes et leur univers.

Une épopée versifiée dans laquelle la narratrice, tour à tour folle, amoureuse, malade, sage, inquiète et calmée, évoque la peau, les insectes, les atomes, la guerre ou les populations humaines. Un QR code en fin d'ouvrage donne accès à une version lue par l'auteure.

Deux amis Juifs se retrouvent après de longues années de séparation. Leur histoire -l'un est représentant et l'autre compositeur non reconnu- nous fait découvrir les Etats-Unis des années trente.

Dans la ligne de Compact, M. Roche improvise ici une autobiographie. À partir du constat que sa propre enfance lui échappe, l'auteur, par le jeu de la mémoire et des mots, fait surgir des images, des dialogues enfuis.

Entourée de défunts qui tombent dans l'oubli, une femme a recours à l'histoire de l'art et des sciences pour réaffirmer son lien avec leurs présences, explorant ainsi les possibles de la mort, sa capacité d'invention, le drame de la perte et sa consolation.

Using these records and voices as a sort of poetic census, she creates a narrative of the river, tracking its life from source to sea. The voices are wonderfully varied and idiomatic - they include a poacher, a ferryman, a sewage worker and milk worker, a forester, swimmers and canoeists - and are interlinked with historic and mythic voices, drowned voices, dreaming voices and marginal notes which act as markers along the way.

Réédition de ses principaux livres et articles, accompagnée d'un appareil critique, qui retrace les étapes de la trajectoire qui conduisit l'éducateur de la lutte contre l'institution Sauvegarde à l'enfance à une approche expérimentale de l'autisme.

Présente des poésies de la revue Le Grand jeu parue de 1928 à 1932, créée par des jeunes gens ayant le goût de l'absolu, proclamant chercher l'essentiel et jouant de la dérision comme un vertige : R. Daumal, R. Gilbert-Lecomte, M. Henry...

Cet essai de Duras propose une réflexion sur l'acte d'écrire et sur la solitude à l’œuvre dans tout travail d'écriture.

Indochine française, la narratrice, une jeune Française de quinze ans, s'éprend d'un riche Chinois de douze ans plus âgé qu'elle. Elle souffre de la préférence marquée de sa mère pour son frère. Le récit se déploie autour du fleuve Mékong qu'il faut franchir pour se rendre à l'école à Saïgon. La rupture de la digue qui retient le fleuve menace la maison de famille.

Ce cinquième livre, en référence fondamentale aux penseurs historiques et dans la ligne ouverte par le n°1 de la revue Evidenz, agrandit le champ d'expérience de Mehdi Belhaj Kacem, projette le lecteur dans un tourbillon de pensées où se croisent Heidegger et le chanteur Tricky, et dégage des lignes de force pour une "pensée martiale" du monde.

À l'occasion de la Paris Ass Book Fair, Tarek Lakhrissi a publié son premier recueil de poèmes Le sang !/Blood! qui rassemble des textes écrits entre 2016 et 2022. L'ouvrage se présente comme un miroir en deux langues, anglais et français, et nous fait découvrir les thèmes qui structurent l'œuvre de l'artiste comme, entre autres, le combat, le corps, le langage et l'expérience queer minoritaire.

Essai paru à l'origine en 1977 où l'auteur, mêlant sa réflexion et ses expériences à sa réception d’œuvres artistiques, construit des notices rassemblées dans de courts chapitres pour donner vie et consistance au discours amoureux en relation avec le langage.