348 Sciences (s) sociales (s)

Voix Off était une imprimerie non-mixte, fondée en 1982 par quatre femmes militantes désireuses de créer un lieu de travail bienveillant. En imprimant des textes écrits par d'autres femmes, des revues féministes et lesbiennes, des affiches, des tracts et des livres, elles manifestaient leur opposition à la domination masculine dans le domaine. Leur production gravitait dans les milieux alternatifs et militants et a duré jusqu'en 1988.

Placé au centre de la vie sociale, le travail a façonné l'évolution de l'espèce humaine. L'anthropologue évalue les conséquences de l'obsession de la productivité qui prévaut actuellement pour mettre au jour ses effets contreproductifs. Puisant dans les découvertes de l'épigénétique, de la génomique ou de l'éthologie, il déconstruit les représentations du travail pour les repenser.

Un essai interrogeant la dialectique contemporaine relative à l'ensauvagement de la société française. Convoquant les figures de Yacine Kateb ou d'Aimé Césaire, l'auteure dresse un état des lieux critique de la perception des communautés noires et arabes issues de la décolonisation dans la France du XXIe siècle.

Plantes invasives, maladies émergentes, pertes de biodiversité, dans le sillage des déséquilibres créés par le monde moderne, de nombreux vivants se mettent à habiter les écosystèmes de façon troublante. Autour de la notion de prolifération, ces trois courts textes explorent les différentes facettes des multiples déséquilibres en cours.

Une réflexion sur l'avenir de l'agriculture à partir d'une histoire croisée entre les plantes et les paysans qui les cultivent. L'auteur alerte sur l'appauvrissement de la terre, conséquence des cultures intensives, et appelle à un changement de paradigme fondé sur un rapport co-évolutif entre les plantes et les hommes.

Une histoire des rapports des mouvements féministes et LGBT à la question de la sexualité depuis les années 1960 jusqu'au début du XXIe siècle. L'auteure s'intéresse en particulier aux visions alternatives qui ont existé durant cette période afin de faire émerger de nouvelles façons de penser l'émancipation des femmes.

Un essai intime et documenté sur l'IVG de l'auteure, féministe, qui présente les émotions, les réflexions et les contradictions qu'elle a ressenties lorsqu'elle a été confrontée à l'expérience de l'avortement.

Dans ce recueil d'entretiens, la sociologue, écrivaine et féministe turque exilée en France, évoque son parcours, ses engagements auprès des minorités et des mouvements contestataires. Elle continue aujourd'hui son combat pour décloisonner les luttes et ouvrir des voies créatives vers une autre société.

Les contributions réunies offrent une approche scientifique des notions de sexe et de genre. Elles interrogent les limites des catégories de femme et d'homme à une époque où s'expriment des sensibilités variées qui bousculent le cadre des identités bien établies et l'idée même d'une orientation sexuelle.

La politique des communs vue à travers l'engagement des femmes pour l'accès à la santé et aux soins reproductifs. Ces mouvements fondés sur l'action collective et des formes coopératives de reproduction sociale constituent une alternative à l’organisation capitaliste.

Une série de cours dans laquelle le théoricien critique explore la relation entre le désir et le capitalisme. Il se demande quelles puissances d'imagination peuvent encore être libérées à une époque où elles sont sans cesse reprogrammées par le développement personnel, la publicité et les industries technologiques.

Une histoire mondiale des luttes environnementales, des Lumières au début du XXIe siècle, à travers cent focus illustrés de caricatures, de gravures, d'images savantes et de tracts. Les auteurs présentent les acteurs et les penseurs de ces combats, les événements marquants ainsi que les résistances et les avancées qu'a connu la question écologique au cours de cette période.

Le récit de l'aventure punk rock née, il y a vingt-cinq ans, du cri de colère et de ralliement lancé par quelques jeunes féministes nord-américaines underground. Ces émeutières étaient bien décidées à rendre le punk plus féministe et le féminisme plus punk.

Ce volume porte sur le fonds d'archives constitué par l'écrivaine, peintre, militante et prostituée genevoise G. Réal (1929-2005) depuis les années 1970. Réunissant plus de 10.000 documents, il retrace les mobilisations internationales pour les droits des travailleurs du sexe et leurs luttes contre l'exclusion et leur stigmatisation. Les contributions portent un regard sur cet engagement.

Collectionneuse d'images sur Pinterest, l'auteure donne à voir son imagier personnel et révèle la fonction émancipatrice des images, en lien avec l'enfance, la construction de l'identité personnelle, les rapports familiaux, l'amour, le partage ou encore la projection vers un avenir meilleur.

Une analyse des rapports de l'homme moderne avec son corps, signe de l'individu, de sa différence. Elle aborde l'anatomie, le corps vu comme une machine, les rituels, le vieillissement, le corps alter ego, la conception du corps dans la médecine, l'imagerie médicale du corps, etc. Le devenir du corps, lieu du bien-être et du bien-paraître, mais aussi structure encombrante, est interrogé.

Les représentations dominantes de l'artiste en individu isolé vivant de sa passion et de sa vocation invisibilisent la précarité et les souffrances qui structurent le milieu de l'art. Témoignant des rapports de pouvoir et d'exploitation qui procèdent de la faible régulation de ce milieu, cet essai milite pour une réforme du statut et de la rémunération des artistes et des auteurs.

Textes à lire à voix haute réunit les textes de quinze auteur·ices contemporain·es brésilien·nes qui abordent les notions de soin et de privilège, dans une perspective de critique transféministe, antiraciste et décoloniale.

L'étude de l'influence de Playboy, première industrie de loisirs sexuels du capitalisme, conduit l'auteur à élaborer une définition architecturale et médiatique de la pornographie en tant que dispositif de production publique de la sphère privée et de mise en spectacle de la domesticité.

Malade de la Covid et enfermé dans son appartement, le philosophe livre la chronique d'un processus de mutation planétaire en cours marquant le début de la fin du réalisme capitaliste. Il propose une autre épistémologie terrestre refusant le néolibéralisme numérique, les rhétoriques nationalistes, les inégalités économiques, les violences raciales, sexuelles et la destruction de la biosphère.