348 Sciences (s) sociales (s)

Portrait de Monique Wittig (1935-2003), figure du féminisme français des années 1970. L'auteure s'intéresse particulièrement à ses écrits à travers lesquels la militante, théoricienne et romancière abolit toute frontière entre littérature, théorie et engagement politique. Elle démontre la persistance de son influence sur l'engagement féministe, lesbien et queer en France.

À la croisée de la critique littéraire, de l'anthropologie ainsi que des études culturelles et de genre, l'auteure explore le sujet de l'écriture d'un point de vue postcolonial et féministe. S'appuyant sur son parcours personnel, elle évoque l'histoire de sa grand-mère, conteuse au Vietnam, afin de montrer le rôle des femmes en tant que créatrices de langage.

In Cyberfeminism Index, hackers, scholars, artists, and activists of all regions, races and sexual orientations consider how humans might reconstruct themselves by way of technology. When learning about internet history, we are taught to focus on engineering, the military-industrial complex, and the grandfathers who created the architecture and protocol, but the internet is not only a network of cables, servers, and computers. It is an environment that shapes and is shaped by its inhabitants and their use.
The creation and use of the Cyberfeminism Index is a social and political act. It takes the name cyberfeminism as an umbrella, complicates it, and pushes it into plain sight. Edited by designer, professor, and researcher Mindy Seu, it includes more than 700 short entries of radical techno-critical activism in a variety of media, including excerpts from academic articles and scholarly texts; descriptions of hackerspaces, digital rights activist groups, and bio-hacktivism; and depictions of feminist net art and new media art.
Both a vital introduction for laypeople and a robust resource guide for educators, Cyberfeminism Index—an anti-canon, of sorts—celebrates the multiplicity of practices that fall under this imperfect categorization and makes visible cyberfeminism’s long-ignored origins and its expansive legacy.

Low-tech Magazine est une plateforme en ligne refusant de partir du principe que tous les problèmes ont une solution high-tech. Un message simple, sensé, mais néanmoins controversé ; le progrès technologique est devenu l'idole des sociétés industrielles... Par contraste, Low-tech Magazine souligne le potentiel de technologies passées et souvent oubliées et comment elles peuvent mettre en lumières des pratiques énergétiques durables.

A travers une enquête ethnographique menée durant trois ans dans le Perche, C. Stépanoff décrit la transformation des paysages par l'agriculture intensive, la disparition d'espèces au profit d'autres ainsi que l'essor des chasses commerciales. Explorant l'évolution du rapport de l'homme à la nature depuis le Moyen Age, il s'interroge sur les récents bouleversements éthiques et écologiques.

Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que la vie quotidienne est un terrain politique fondateur. Sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique féminin. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance ainsi repensé devient un facteur d'émancipation. La fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire.

"Féminismes" (au pluriel) est largement utilisé aujourd'hui pour attirer l'attention sur les inégalités et pour critiquer le statu quo en limitant les rôles/positions/vies/potentiels des femmes. L'art peut offrir une vision des mondes futurs, manifestant un désir de projeter le changement, jouant avec les réalités et les conventions existantes. Art féministe L'artivisme et l'activisme, les deux faces d'une même pièce, apparaissent là où l'art se rapproche, se développe ou se transforme en activisme et vice versa, où les activismes deviennent des artivismes. Dans les deux cas, l'art émerge sous différentes formes d'intervention politique, à la fois au niveau individuel, partagé ou collectif, se manifestant dans des actions, des événements, des identifications et des pratiques. Ce volume veut révéler la diversité de ces pratiques et réalités. Représentant une gamme d'idées critiques, de perspectives et de pratiques d'artistes, d'activistes, de conservateurs, d'universitaires et d'écrivains, il explore et réfléchit sur l'énorme variété d'interventions féministes dans le domaine de l'art contemporain, des processus sociaux, de la sphère publique et de la politique. Ce faisant, Feminist Art Activisms and Artivisms aborde des questions plus larges de différence culturelle, d'histoire, de classe, de position économique, d'écologie, de politique, d'orientation sexuelle et de la manière dont elles se recoupent.

L'analyse de textes anciens et d'événements historiques, l'observation de développements scientifiques et techniques contemporains, la mise en perspective d'éléments de la culture artistique ou populaire permettent de montrer comment l'imaginaire et la fiction se mêlent à l'ingénierie et à la rationalité pour donner naissance au monde technologique actuel.

Cette étude s'intéresse aux représentations du temps telles qu'elles sont mises en scène dans une pratique artistique contemporaine : l'installation. La création artistique est abordée comme une exploration de la matière sociale, un instrument au service de la sociologie.

A l'été 1996 Y. Le Bot a rencontré longuement Marcos dans le village de la Réalidad, quartier général de l'armée zapatiste et l'a interrogé sur la genèse du mouvement, son évolution, sa portée, la recherche d'une voie démocratique mobilisant les moyens de la violence mais aussi ceux de la négociation, des alliances et de la communication.

Analyse le phénomène de la consommation des objets dans nos sociétés occidentales et montre comment les grandes corporations technocratiques provoquent des désirs irrépressibles, créant des hiérarchies sociales nouvelles qui ont remplacé les anciennes différences de classe.

Résultats de quinze années de recherches sur les chefferies peul, bambara et malinké (Mali, Guinée). Propose une démarche originale rompant avec la tradition ethnologique qui tend à établir des types en lui opposant une "logique métisse", approche continuiste mettant l'accent sur l'indistinction et le syncrétisme originaire.

A travers l'analyse des techniques de la chasse et de l'agriculture, de la cuisine et de l'habitation, le préhistorien et ethnologue Leroi-Gourhan expose sa compréhension de l'univers techno-économique. Il fait prendre conscience de l'industrieuse alliance entre la main et le milieu.

La zone d'autonomie temporaire ne se définit pas. Des utopies pirates du XVIIIe au réseau planétaire du XXIe siècle, elle occupe provisoirement un territoire, dans l'espace, le temps ou l'imaginaire. Elle ne peut exister qu'en préservant un certain anonymat. Se référant à la cyber-culture, cet essai politique plaide à la fois pour un anarchisme ontologique et pour le terrorisme poétique.

Une publication de l'artiste et enseignante-chercheuse Marie Preston sur les pédagogies alternatives développées en France durant les années 1970-1990 dans des écoles « ouvertes » travaillant la question des rapports entre co-création et coéducation.

Les objets en particulier n'épuisent pas leur sens dans leur matérialité et leur fonction pratique. Leur diffusion au gré des finalités de la production, la ventilation incohérente des besoins dans le monde des objets, leur sujétion aux consignes versatiles de la mode : tout cela, apparent, ne doit pas nous cacher que les objets tendent à se constituer en un système cohérent de signes, à partir duquel seulement peut s'élaborer un concept de la consommation. C'est la logique et la stratégie de ce système d'objets, où se noue une complicité profonde entre les investissements psychologiques et les impératifs sociaux de prestige, entre les mécanismes projectifs et le jeu complexe des modèles et des séries, qui sont analysées ici.

L'expérience "Vitruve" commence en 1962. Elle prend place dans une école située à Paris, non loin de la place de la Réunion. Intégrée au groupe expérimental du XXe arrondissement, l'équipe pédagogique Robert Gloton, qui vise à remédier à l'échec scolaire. Cela conduit les enseignant.e.s à mettre en œuvre des méthodes pédagogiques sur mesure pour le quartier populaire dans lequel elle se situe. [...] Accompagné par deux enseignants, le projet "Restaurant" démarra à la fin du mois de décembre 1975. [...] Ce livre a été illustré, écrit et imprimé par des élèves de C.M.1 et C.M.2. Il témoigne de leur expérience, retraçant successivement ces trois aventures. Engagées dans une activité collective s'adressant, dans le cas du restaurant, au quartier et élargissant ainsi la vie de l'école à son extérieur immédiat, les expériences décrites ici sont exemplaires de la manière dont un certain nombre d'écoles ont réinventé leur fonctionnement entre les années 1960 et le milieu des années 1980.

Matters of Feminist Practice brings together scholars, writers, poets, and artists of different identities and backgrounds to confer on the urgent topic of "feminist practice" through seven topics: the body, the quotidian, hybridity, language, documentation, environment, and conflict.

In the twenty-five scholarly and creative-critical pieces included in this introductory volume, each contributor brings unique visions, insights, approaches, voices, and forms to launch the conversation.

Nourrie de documentation récente et adossée aux meilleurs auteurs, l'écrivaine veut nous aider à comprendre en quoi les classes moyennes concourent à l'état déplorable de la société : obsessions éducative et résidentielle, compréhension biscornue de ce qu'est la culture, dépolitisation endémique... Comment une telle population peut-elle se considérer comme normale ?