134 Écrits (s) d'artistes (s)

Un monologue du photographe cambodgien qui propose une réflexion intime sur les traumatismes de l'histoire récente de son pays. Vandy Rattana nous met face à la réalité intime des cicatrices physiques et psychologiques particulières laissées par la période des Khmers rouges au Cambodge.

Les textes rassemblés dans ce volume, datant de 1967 à 2011 et couvrant un large éventail de sujets touchant à l'art conceptuel, l'art minimal, l'architecture ou le design, reflètent l'intérêt de longue date de Dan Graham pour les structures de connaissance, les systèmes de représentation et les modes d'interaction ou de perception de soi du spectateur.

Entretiens croisés avec des artistes de la scène internationale et leurs collectionneurs, de différentes générations, des conversations intimes et singulières qui esquissent en creux une typologie du collectionneur.

Lettres, cartes, brouillons, bulletins, courrier des lecteurs, échanges électroniques. Cet ouvrage collectif interroge la typologie des correspondances d'artistes, leurs buts et leurs moyens, ce qu'elles nous disent de l'oeuvre en gestation et de son créateur mais aussi des stratégies employées pour évoluer dans le champ de l'art, terrain d'une lutte d'autorité et de pouvoir où le mot et la lettre sont de toute importance. Des échanges initiatiques de Paul Cézanne aux courriels de Jean-Baptiste Farkas, des relations commerciales et amicales de Daniel-Henry Kahnweiler et André Masson aux périodiques d'artistes, en passant par les lettres ouvertes de Daniel Buren, sans oublier les missives ou cartes surréalistes, les lettres au vocabulaire musical de Nicolas de Staël ou encore les échanges entre acteurs de la musique contemporaine, bien des formes sont ici convoquées dans une volonté pluridisciplinaire, sur une temporalité de près d'un siècle, de la fin du XIXe siècle à nos jours.

Ai Weiwei est l'une des personnalités créatives et culturelles les plus importantes au monde. Artiste, architecte, curator, éditeur, poète et urbaniste, il ne cesse d'élargir le concept d'art. Dans cette série d'entretiens, réalisés sur plusieurs années avec Hans Ulrich Obrist, il évoque les multiples dimensions de sa vie artistique : la céramique, le blog, la nature, la philosophie et les innombrables influences qui ont nourri son oeuvre. Il parle également avec sincérité de son père, de son enfance passée en exil et de sa critique de l'État chinois.

"Mes textes se trouvent parallèles à mes autres oeuvres, et de fait, je tiens à leur donner une sorte de légitimité : que l'on sache qu'il s'agit d'autre chose que de simples textes d'une part de mon oeuvre." T. Dean réalise des films, comme d'autres oeuvres, systématiquement accompagnés de textes.S'y développent des thèmes essentiels : l'artiste parle de ce qui tend à disparaître, qu'elle retient, en suspens. De lieux, puis de personnes. De formalisme et de technologie. Du silence et du son. Du temps. De son art, au présent.

Figure majeure de l'art contemporain, P. Downsbrough se situe au croisement de l'art conceptuel et de l'art concret. Il est connu pour la cohérence extrême d'un système artistique fondé sur la notion de position et de cadrage. Le cadrage, la symétrie, la perspective, la polarité sont autant d'aspect du regard qu'exploitent ses nombreuses pratiques : sculpture, photographie, commande publique, livres, films et même pièces sonores. Toujours ouverte, son oeuvre à première vue abstraite s'avère aussi politique, sensible qu'elle est au rôle du public, à l'importance du point de vue, donc forcément de la critique.

Plus que tout autre artiste-écrivain de sa génération, Thomas Lawson a la posture du vrai journaliste. C'est un correspondant embarqué, un éditorialiste polémique qui s'interroge en direct sur les ruptures avec le modernisme et les mythes de l'avant-garde. Une plongée dans l'émergence de la "Picture Generation" et du marché de l'art des années 80, et dans la transformation en profondeur de la scène artistique de Downtown New York. Une anthologie des essais importants de l'artiste, publiés entre 1978 et aujourd'hui dans les pages de Artforum, Flash Art et la propre revue de Lawson, Real Life.

Cette anthologie se consacre au mouvement de la Critique institutionnelle de l'art, initié dans les années 1960 par des artistes tels que Michael Asher ou Hans Haacke, dans une perspective historique et contemporaine. Le mouvement, qui a débuté comme une exposition critique des structures et de la logique des musées et des galeries, a connu un renouveau à partir des années 80 avec Andrea Fraser, Renée Green, Fred Wilson, et d'autres artistes ayant réalisé des interventions interactives et performatives. La globalisation constitue actuellement l'un des objets de sa réorientation, et l'occasion de s'interroger à nouveau sur les effets possibles de la dimension critique de l'art dans le monde socio-politique.

P. Smith revient sur ses années de bohème dans le New York arty des années 1970 et sur son amitié amoureuse avec R. Mapplethorpe, son compagnon de galère et d'inspiration. Elle raconte leur rencontre, leur ascension, qui se fait au détriment de leur amour mais pas de leur lien. Les anecdotes évoquent les grandes heures du Chelsea Hotel et de la Factory, J. Hendrix, A. Warhol ou A. Ginsberg.

Cet essai éclaire la vision des artistes du XXe siècle sur l'art et le monde et met en avant certains de leurs écrits, des plus célèbres aux plus confidentiels. La lecture de ces écrits d'artistes dont l'expression, a priori, privilégiée n'est pas le langage verbal, nous permet d'entrer dans l'intimité de leur processus de création.

Réunit trois recueils d'articles composés par l'écrivain. Dans le premier il commente un Salon. Le deuxième est consacré à trois de ses contemporains qu'il admire : Redon, Moreau et Rops, et dans le dernier l'analyse du retable d'Issenheim de Grünewald, d'un buste de l'école florentine du XVe siècle et d'une Vierge du maître de Flémalle est l'occasion d'une réflexion sur le discours sur l'art.

Un ensemble de textes consacrés à la pratique de Susanne Kriemann et notamment à l'importance de la notion de lecture dans son travail ("lecture" de photographies, d'archives, de textes, grâce à laquelle l'artiste recompose les images dans un contexte historiographique). L'artiste compose ses oeuvres à partir de recherches historiques et sociales et réalise des impressions de photographies historiques et d'autres documents d'archives qu'elle combine avec ses propres photographies.

"Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur H. U. Obrist" (sans jamais oser le demander) lui a été demandé par seize personnalités du monde de l'art actuel : un recueil d'entretiens dans lequel Obrist, dans la position de l'interviewer interviewé, revient sur l'ensemble de sa carrière et des aspects de son travail, depuis ses débuts de jeune commissaire d'exposition dans sa chambre de Zurich à son poste actuel de codirecteur des expositions et directeur des projets internationaux de la Serpentine Gallery.

Rédigées entre les années 1930 et 1960, ce sont plus de trois cents lettres de Otto Dix (1891-1969) qui sont présentées avec des dessins et des croquis. Ce peintre allemand faisait partie de la liste des artistes dégénérés, instaurée par les nazis. Est ainsi dévoilé un homme qui s'interroge sur son art et sa place dans l'Allemagne du XXe siècle : le mari, le père, l'ami, le peintre, le citoyen...

Avec l?intérêt grandissant, comme objet d?exposition et de réflexion, pour le devenir historique des pratiques éphémères ou "immatérielles" - la performance en premier lieu, les pratiques conceptuelles largement entendues, mais aussi celles de l?installation et plus généralement de l?exposition elle-même, ou encore les productions liées aux supports technologiques - , les exigences vis-à-vis de l?archive, de la documentation sont aiguisées. L'accès à l'archive (et sa production même) n'est plus l'affaire des seuls spécialistes, mais aussi de la pratique artistique elle-même: oeuvres produites à partir d?archive, oeuvres qui consistent en une production d?archive ; et bien sûr, usage de l?archive pour la réactivation (le "reenactment") de la performance.

Un recueil consacré aux artistes contemporains qui ont exprimé leur vision de l'art conceptuel et qui contestent la notion traditionnelle de l'art comme objet, de Robert Morris et Henry Flynt à Donald Burgy, Lee Lozano, Faith Wilding ou Alan Sonfist. Ne sont présentées ici que des oeuvres textuelles.

Walter Benjamin posa les bases du sauvetage de son fonds posthume avec la passion d'un archiviste : systématiser, reproduire, classer sous des sigles, extraire et transférer. Sont présentés ici des manuscrits, des schémas et signets, des photographies, des cartes postales, des registres, fichiers et catalogues, des carnets de notes, une collection de mots et de phrases de son fils, des énigmes.

Richard Leydier a réuni une quinzaine d'entretiens des années 1990 à 2011 où l'artiste s'exprime sur le sens de ses oeuvres, la récurrence de certains thèmes : couleur et monochrome, la fiction et le rituel, le vide, le sublime, etc.