En conclusion du Nomos de la terre, Carl Schmitt conceptualisait, en 1950, les conséquences des guerres aériennes. Dans Un monde clos, Paul N. Edwards en prolonge l'idée et nous dévoile non seulement la naissance d'un nouvel espace "fini", mais aussi celle d'une "Pax Americana calculable" et, au moins en apparence, sous contrôle. Liée à de nombreux facteurs techniques, la montée en puissance de calculateurs digitaux au détriment de leurs ancêtres analogiques allait ainsi contribuer à faire de l'Ordinateur l'icône pop d'une nouvelle géographie du Monde libre.