L'actuelle aphasie du langage politique, son incapacité à représenter la réalité, ne naît pas simplement des changements qui ont caractérisé le siècle. Elle vient d'une difficulté qui investit la catégorie même de représentation, aussi bien au sens, théologico-politique, de la représentation-image du Bien par le pouvoir, qu'au sens, moderne, de la représentation-délégation du plus grand nombre par une instance souveraine unique.