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L'ouvrage revisite les pratiques architecturales, artistiques et multimédias du collectif expérimental Ant Farm (Mouvement d'architectes underground, 1968-1978, New Haven).

Cet ouvrage se veut une "généalogie alternative du tournant postmoderne dans l'architecture américaine". Felicity D. Scott y construit une histoire volontairement critique, jalonnée de personnages marquants de l'architecture américaine engagés, et souvent polémiques.Elle intègre l'inscription des architectes dans un contexte social, culturel et politique déterminé, se rapprochant ainsi des "cultural studies".

Un an avant le Summer of Love, la revue Progressive Architecture publie un dossier brûlant : le "LSD : un outil de conception ?" Mais comment le LSD pourrait-il le devenir, et surtout : pourquoi ? Auteure de Architecture or Techno-Utopia : Politics after Modernism (MIT Press, 2007), Felicity Scott y répond d'abord à travers la figure tutélaire de Buckminster Fuller, de sa "découverte" de l'acide lysergique et de l'adaptation de ses dômes géodésiques en zomes psychédéliques. Or, comme Drop City, les road trips des Merry Pranksters et d'USCO ajoutent à la prairie et à la forêt cybernétiques chères à Richard Brautigan une "vision acide", intermédia et stroboscopiquement amplifiée. Mais, s'agissait-il vraiment d'un Grand Pas pour le Village Global ou le Vaisseau spatial Terre ?