Elégies imaginaires propose rien moins que toute la poésie de Jack Spicer, pour la première fois. Non seulement une reprise dans une traduction revue et corrigée de ses livres épuisés (dont le fameux Billy the kid), mais aussi un très vaste ensemble d'inédits (plus d'un tiers du volume), composé de poèmes surprenants de vivacité et d'imprévisibilité. Livre définitif de ce poète américain majeur donc, enfin intégralement disponible en langue française. Un appareillage critique permet de contextualiser cette traduction. Outre de nombreuses notes, le traducteur a inclus un index donnant quelques indications sur les noms propres et les termes peu familiers aux lecteurs français, une chronologie et une bibliographie. Pour Spicer, le poète est une radio: la poésie, selon lui, vient de dehors. Ainsi le poète disparaît-il derrière le langage dont il n'est plus qu'un médium. Le poète n'a rien à voir avec ses poèmes, il n'est que le "convoyeur de la poésie". À travers lui, c'est bien le langage qui se dit lui-même.