Marina Tsvetaeva, poétesse russe du XXe siècle est désormais connue en France par la totalité de sa poésie lyrique. Née à Moscou en 1892, elle commence à écrire des poésies à l'âge de sept ans. Elle a été séduite assez tôt par une forme poétique longue ; non pas ses petites pièces de plusieurs quatrains exprimant une situation émotionnelle donnée, mais des oeuvres poétiques beaucoup plus amples, de plusieurs centaines, voire de milliers de vers. L'ouvrage contient vingt et un longs poèmes : les grands poèmes ainsi que les oeuvres inachevées, les contes d'inspiration folklorique. Certains poèmes correspondent à des étapes importantes de la biographie de Tsvetaeva. Le Magicien est le premier grand poème narratif de Tsvetaeva, composé au printemps 1914. De la Montagne et De la Fin sont les seuls grands poèmes d'amour, inspirés d'une passion réellement vécue par Tsvetaeva à Prague. L'élément ludique est très présent dans Envoyé de la mer dédié à Pasternak. La mer occupe aussi une place de choix dans La Princesse-Amazone. Chronologiquement, on trouve dans l'oeuvre de Tsvetaeva un long poème narratif qui est une fiction complète mais composée sous une forme folklorique, c'est l'histoire du Cheval rouge. Le folklore est donc pour elle une séduction précoce. Dans l'oeuvre poétique intégrale de Tsvetaeva, pour le moment, l'énigme qui reste est bien Le Poème sur la famille du Tsar, perdu lors du retour en URSS, dont il ne subsiste que des fragments.