Pour Baudelaire, le medium photographique n'est pas un art mais un moyen technique de représentation du réel. Comme un contrepied à Baudelaire, Antoine d'Agata retravaille ses propres photographies par l'intervention digitale pour retourner à la gravure, comme pour passer du pixel au trait de l'époque. Il pousse la photographie dans ses retranchements, se défait du médium pour revenir au brut. Les textes de Baudelaire dialoguent dès lors avec des photographies devenues gravure par l'usure, la manipulation, où les corps se mélangent pour laisser place à la poésie du corps.