143 Philosophie (s)

Cet ouvrage, qui constitue la thèse de doctorat de médecine soutenue par l'auteur en 1943, augmentée de réflexions philosophiques sur la signification du terme normal en médecine en 1963-1966, examine l'identité des phénomènes normaux et pathologiques et propose une analyse critique des concepts du normal et du pathologique.

Recueil d'articles composés entre 1975 et 2004 par le philosophe. Réunis en trois sections (langage, histoire et puissance), ils offrent une série de confrontations avec quelques grandes figures de la philosophie (Platon, Spinoza, Deleuze, Derrida...) sur un concept qui occupe le centre de la réflexion du philosophe italien : la puissance.

Sur cahier, sur un brouillon, en marge d'une lettre, sur une nappe en papier, voici des dessins esquissés, des schémas maladroits ou des tracés minutieux, qui nous traduisent l'essentiel: une pensée en train de naître, un surgissement qui contient déjà un univers spirituel. Ces images, pure expression d'un travail intérieur, n'ont pas été conçues pour être publiées. Les observer, comme le permet l'ensemble ici réuni, c'est pénétrer au coeur de ce qui est, peut-être, l'origine de la pensée.

A partir de références à Arendt, Benjamin, Lévinas ou encore Barthes, cette réflexion autour de l'architecture examine les manières d'habiter dans les villes mais aussi les retraites et les monastères, en ce qu'elles représentent des gestes d'habitation s'articulant avec les espaces construits et les actes d'architecture.

Réflexion sur les rapports entre vie et règle de vie à partir de l'exemple du monachisme occidental, et sur la leçon de la conception de la vie des moines et de leur exigence de très haute pauvreté.

Etude sur le poème de Mallarmé "Un coup de dés jamais n'abolira le hasard" et sur l'étrangeté de sa composition. La poésie pour Mallarmé était une tâche spirituelle. Elle est une fiction subversive, elle est un drame capable de susciter le Hasard, en tout cas de le produire, sans que le poète de son vivant, l?ait forcément voulu ou prévu. Q. Meillassoux est parti à la recherche de cette partition cachée dans "Le Coup de Dés" de Mallarmé... Il a mené l?enquête à la manière d?Edgar Poe...Il nous dévoile la nécessité stricte du Hasard et l?absolu contingence de la fiction.

Ce cours de M. Heidegger prononcé à l'Université de Fribourg-en-Brisgau en 1942-1943 aborde, à partir du Poème de Parménide, mais aussi en s'appuyant sur Homère, Hésiode, Pindare, Sophocle et Platon, le rapport entre l'homme et l'être.

Cinq articles de revue et contributions à des colloques, de 1963 à 1993, sur la puissance des normes, de la nature et de la société, dans la pensée de G. Canguilhem et de Foucault.

Second volet qui termine l'étude de l'ensemble de l'oeuvre de Simondon. Ce philosophe tient à raison la Relativité einsteinienne et plus encore la physique quantique pour incompatibles avec la pensée kantienne, et sa pensée de la technique en tant que technique est considérée en elle-même, et non seulement comme condition de la physique mathématique.

Dans cette bible du matérialisme, Lucrèce développe les fondements de la physique et les principes de la morale d'Épicure. Une des premières tentatives pour affranchir l'homme de ses superstitions.

Des conférences inédites, prononcées fin 1964 aux étudiants de propédeutique en Sorbonne. Pour Lyotard, la philosophie est bien plus qu'un exercice de pensée, elle s'impose en l'homme comme le désir, sans pourquoi. Ces textes permettent de mesurer l'évolution du penseur, s'écartant de la phénoménologie pour inaugurer une réflexion radicalement nouvelle.

Recueil de trois essais sur la transmission intregénérationnelle de l'expérience, sa disparition progressive, la place qu'y tient la langue, etc.

Le paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses. L'essai décrit un ensemble d'expériences qui influencent la façon dont un individu perçoit la réalité en abordant plus précisément le phénomène de la dépression et de la relation à soi.

Une histoire de la conception des zoos comme volonté de contrôler le monde animal, symbole d'une représentation occidentale du monde dans sa globalité.

Le développement rapide du drone change radicalement la manière de conduire la guerre. Cette arme de violence télécommandée qui permet de voir sans être vu, toucher et prendre des vies sans risquer la sienne, impose de repenser le concept de combattant et de guerre. Réflexion éthique sur l'utilisation de ce type d'arme.

Les auteurs interrogent la notion de peuple et son rapport à l'Etat à travers l'histoire en abordant différents thèmes : les usages du mot selon A. Badiou, sa représentation selon G. Didi-Huberman, le concept de classes populaires selon P. Bourdieu, le populisme selon J.Rancière, la liberté de réunion selon J. Butler, l'identité au sein d'un peuple mutliethnique selon S. Khiari.

Au fil des 26 lettres de l'alphabet, l'auteur propose, à travers son quotidien, ses obsessions ou ses névroses, un état des lieux d'un monde en basculement, analysant les mutations profondes de la société actuelle qu'il érige en concepts.

James J. Gibson est à l'origine d'une nouvelle théorie de la perception dont la version finale est présentée dans l'Approche écologique de la perception visuelle (ouvarge initialement paru en 1979). La théorie de Gibson est exemplaire de la révolution théorique suscitée par l'approche écologique, qui implique de toujours envisager l'homme en relation avec un environnement, et non plus comme une conscience abstraite maîtrisant le monde à distance.

Depuis sa publication, en 1856, Bartleby de Melville est gravé comme une énigme sur le seuil de la littérature américaine. La figure falote, définitivement perdue de l'écrivain qui s'est arrêté d'écrire a littéralement paralysé les critiques et a éludée avec ténacité toute explication. Quel est le message que sans jamais le proférer, il semble vouloir nous transmettre par chacun de ses gestes ? Et quel est le sens de la formule qu'il ne se lasse pas de répéter à chaque sollicitation: "je préfèrerais mieux pas" de l'écrivain la formule de la puissance pure, l'algorithme d'une expérience dans laquelle le possible s'émancipe de toute raison.

Ce n'est pas le moindre des mérites de la pensée de Gilles Deleuze que de penser l'individuation de l'art sous le signe d'une logique du sensible où esthétique et clinique sont en présuppositions réciproques. En explorant les coupes et les tensions névralgiques qui irriguent cette logique, les études ici réunies trouvent leur commune impulsion dans le souci de remettre en chantier la cartographie deleuzienne des arts, et d'interroger les écarts et les résonances internes qui l'animent.