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S’appuyant sur près d’un demi-million de photographies et de documents composant l’Historic American Buildings Survey détenue à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, ce livre construit un «voyage routier à sens unique» fictif à travers les États-Unis, tissant le nord et le sud à travers la ligne Mason-Dixon en tournant vers l’ouest. Dans A Field Measure Survey of American Architecture, Jeffrey Ladd utilise les archives HABS comme substitut afin de dresser un portrait de son ancien pays à un moment où sa démocratie semble en péril.
Inspiré également par le travail de documentaire social de Walker Evans et les interventions architecturales de Gordon Matta-Clark et d’autres, Ladd embrasse le mutisme des photographies pour créer un espace ambigu où se fondent sculptural, politique, médico-légal et fictif dans un paysage à la fois beau et la fragilité. Ce qui semble initialement être une seule voix se révèle appartenir à des dizaines de créateurs ; ce qui semble être une description du passé lointain se révèle être plus proche du présent que prévu. A Field Measure Survey met en lumière non seulement ces archives remarquables, mais aussi les significations proliférantes qui peuvent être façonnées à partir de ses images.

Des photographies en noir et blanc de visages de tout âge et de détails de paysages.

Etat des lieux des dispositifs d'observation et des organismes dépendant de la Mission photographique de la DATAR, aux formes juridiques, aux champs d'activité et aux périmètres géographiques les plus divers. Des pistes de réflexion sur les enjeux stratégiques de la photographie pour la mise en œuvre des politiques publiques et pour la diffusion d'une culture de coopération entre partenaires.

Pendant vingt-sept ans, la photographe, après chaque visite à ses parents, les a saisis depuis sa voiture lui faisant un signe d'au revoir. Cette série de clichés s'inscrit dans celle intitulée Relative moments, chronique de la vie du couple et de ses proches depuis 1986. Elle raconte l'histoire d'une famille et témoigne du vieillissement.

Un panorama du travail de contre-culture mené par toute une génération de photographes prenant le contre-pied des standards technologiques, dans une quête souvent éthique et écologique.

Publié en 1980, From the Missouri West marque un tournant dans l'histoire de la photographie de paysages en représentant l'immensité du grand ouest dans une perspective dénuée de tout romantisme. Cette réédition dans un format plus grand redessine les liens entre le travail de Robert Adams et celui de ces photographes tels Timothy O'Sullivan qui, il y a plus d'un siècle, furent les premiers à s'intéresser aux paysages du grand ouest.

Le photographe imagine le trajet effectué en 1906, à bord du Georgia, par un jeune Monténégrin de son pays natal à Butte, aux Etats-Unis, un voyage comparable à celui de milliers de migrants d'aujourd'hui à travers le monde. Il mêle des photographies de cette ville minière du Montana, d'un Monténégro n'offrant pas d'horizon aux jeunes adultes et de migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo.

Une sélection de photographies prises par R. Depardon à l'occasion de séjours en Algérie entre 1961 et 2019, accompagnées de textes de l'écrivain K. Daoud.

Initialement publié à compte d'auteur en 1974, cet ouvrage photographique sur le mode de la transe a contribué à faire évoluer la photographie française dans les années 1970. Avec les images et les textes d'époque, enrichis d'illustrations supplémentaires et d'une note de l'éditeur.

Une enquête menée par des sociologues et des photographes dans le secteur de la logistique, en France et en Allemagne. Sont analysées toutes les étapes du travail des ouvriers (activités de tri, de stockage, de magasinage, de préparation de commandes, de manutention et d'acheminement) afin de mettre en lumière le savoir-faire requis et la pénibilité des tâches.

Depuis 1969, en Colombie-Britannique, un axe routier important a vu s'égrainer les disparitions et meurtres, jamais élucidés, de jeunes femmes, la plupart du temps autochtones. Surnommée l'autoroute des larmes, cet axe est ici suivi par la photographe pour en montrer les victimes indirectes, dont les destins totalement occultés relèvent de vies minuscules.

La diffusion d'images du corps d'Ingrid Escamilla Vargas, une femme assassinée par son partenaire à Mexico en 2020, a suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Des internautes ont suivi l'invitation d'un tweet à poster des photographies de paysages sous le hashtag #IngridEscamillaVargas. Un hommage à ce geste qui interroge la représentation médiatique des féminicides.

De la fin des années 1850 jusqu'aux années 1970, B. et H. Becher réalisèrent des planches montrant chacune des tours de refroidissement, des châteaux d'eaux, des gazomètres, etc., par famille de neuf. La galeriste M. Repriels a retrouvé ces planches, présentées à la Biennale de Sao Paulo en 1977.

"Une image photographique n'est pas simplement une photo ; c'est un moyen d'exprimer partiellement une recherche qu'un seul cliché ne suffit pas à définir ; il en faut plusieurs, toute une série... ", déclare Thomas Ruff qui développe son travail autour de thèmes variés : le portrait, l'architecture, les photos de presse récupérées, les étoiles, les vues de nuit.

Sociologue de formation, L. Hine prit très tôt conscience de l'impact idéologique de la photographie. C'est en jumelant art et engagement qu'il donna toute sa valeur au documentaire social.

Dans Waffenruhe, contrastant avec les images consciemment sobres mais pas du tout cliniques de ses précédentes séries, Michael Schmidt s'intéresse à des détails qui portent une atmosphère, dans des images noir et blanc très contrastées - paysages de la ville, détails de la nature, portraits - pour créer une image subjective, sombre, d'une ville toujours divisée.
Il ne déploie plus l’éventail technique de la pure démarche documentaire, mais constitue des combinaisons d'images surprenantes pour exprimer le mal de vivre d'une génération peu de temps avant la chute du Mur. Michael Schmidt évoque un monde de ruptures et d'absences et évite ainsi un point de vue global et sûr de soi. Les images, associées au texte de Einar Schleef, créent une perspective abrupte et particulière sur la fragilité de l'existence humaine.