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L'actuelle aphasie du langage politique, son incapacité à représenter la réalité, ne naît pas simplement des changements qui ont caractérisé le siècle. Elle vient d'une difficulté qui investit la catégorie même de représentation, aussi bien au sens, théologico-politique, de la représentation-image du Bien par le pouvoir, qu'au sens, moderne, de la représentation-délégation du plus grand nombre par une instance souveraine unique.

L'anthropologie a mis au jour que tous les êtres humains n'ont pas la même compréhension du monde ni de ce que signifie être au monde ; parmi ces ontologies, aucune ne surclasse les autres. Existe-t-il alors un point de vue neutre à partir duquel les étudier et les comparer ? Dans ces manières d'être et de composer des mondes, quelle est la part du processus ? Quelle est la part de l'inscription de l'homme dans l'enchevêtrement des existences et celle de l'observateur dans son objet ?

Dans l'ordre démocratique-policier qui est le nôtre, les communautés humaines sont rassemblées sous le commandement de ceux qui ont des titres à commander, titres prouvés par le fait qu'ils commandent. La politique est précisément la rupture de cet ordre-là. L'Instant d'après survient sur les traces immédiates de cette rupture. C'est l'instant décisif où se décide si, une fois de plus, elle va aboutir au désaccord entre le dire et le faire, à l'élargissement de la distance entre le fantasme et le réel, ou si au contraire elle va permettre l'émergence de nouvelles formes de vie.

Le désir de se débarrasser de la politique est de plus en plus répandu. Il rend manifeste l'existence d'une crise, qui nous contraint à nous demander "Qu'est-ce que la politique ?" Voilà la question permanente de la pensée de Hannah Arendt, posée face au choc de l'événement totalitaire et au développement de nouveaux moyens d'anéantissement.

En opposition à la privatisation de ressources naturelles, de biens ou de services publics de réseaux de communication, la notion de commun est avancée. La notion de commun est à associer aux pratiques de mise en commun des choses, de leur usage et des règles qui obligent les hommes qui les partagent. Analyse de ses différents aspects, philosophiques, économiques et juridiques.

Un texte fondamental, longtemps épuisé, publié en français en 1976 et jamais retraduit depuis. Une fiction épistolaire avec laquelle, à partir d'une question adressée à une femme à l'aube de la seconde guerre mondiale, comment selon vous pouvons-nous empêcher la guerre ?, l'écrivaine redessine un territoire d'action publique spécifiquement féminin, contre les valeurs sociales dominantes.

Au travers d'échanges nourris, antagonistes parfois, les auteurs abordent avec une hauteur de vue exemplaire les questions liées aux enjeux de la production de valeur sur Internet et à la qualification des usages numériques ordinaires comme travail.

Une réflexion interdisciplinaire sur les transformations et les nouvelles figures de la subjectivité à l'ère numérique.

Une réflexion sur la mainmise de l'industrie du logiciel sur nos usages des ordinateurs, qui invite à une stimulante relecture du matérialisme.

Une réflexion sur la nécessité d'une pensée du code en tant qu'il structure notre vision du monde au même titre que la parole et l'écriture.

Ce livre présente une cinquantaine de parcours singuliers de déclassés volontaires qui nous expliquent les raisons de leurs choix, la manière dont ils vivent, les liens qu?ils tissent, leurs rapports aux autres, à la nature et aux savoir-faire. Ils nous racontent comment ils s?efforcent, chacun à leur manière, de s?extirper de la société de consommation et des grands réseaux techniques pour savourer une vie riche de sens, de puissance d?agir et de liberté.

Retrace les itinéraires conflictuels et les multiples aspects des luttes en faveur de l'égalité des sexes, jusqu'à l'obtention officielle de la parité, malgré la constatation d'une situation inégalitaire qui perdure. ©Electre 2015

L'auteur brosse l'histoire de l'information, de l'invention de l'écriture à Wikipédia, et livre sa réflexion sur l'émergence de ces technologies qui changent la conscience de l'être humain. Il évoque la théorie de l'information que C. Shannon a mise au point en 1948 et le défi que la surexposition à l'information représente aujourd'hui. Prix Royal Society (2012), Prix Pen Club (2012). ©Electre 2016

Ce livre est le résultat de près de cinq années de recherche sur le terrain. Antoine Burret retrace l'origine des tiers-lieux et analyse leurs racines philosophico-politiques. Il décrit comment, dans une société gouvernée par l'information, ils sont devenus des lieux de vie et de production. Cet ouvrage apporte un éclairage essentiel pour comprendre l'avènement d'une économie collaborative où l'individu se retrouve entrepreneur de soi, où les modes de travail et de salariat issus de la révolution industrielle se sont radicalement transformés.

La méthamphétamine, commercialisée sous le nom de Pervitin, s'imposa à l'ensemble de la société allemande, dans les années 1930, des étudiants aux ouvriers aux intellectuels et aux dirigeants en passant par les femmes au foyer. En se fondant sur des documents inédits, l'auteur explore les conséquences de cette diffusion massive des drogues dans l'Allemagne hitlérienne. ©Electre 2016

Une réflexion sur les nouvelles manières d'être au monde, sur leurs formes, leurs modalités, leurs gestes et leurs allures. L'auteure décrypte les mouvements sociaux récents, tels que Occupy Wall Street, Podemos ou Nuit debout, comme des manières de donner du sens à sa vie selon ses engagements, ses attentes, ses revendications et ses idées. ©Electre 2016

Panorama du mouvement historique qui, depuis le dernier quart du XXe siècle, a profondément modifié la façon dont sont créées les richesses en Europe de l'Ouest. La nouvelle économie, dénommée économie de l'enrichissement, repose moins sur la production de choses nouvelles que sur le fait d'enrichir des choses déjà existantes. Elle ouvre à une critique aussi résolument nouvelle de la marchandise. ©Electre 2017