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A travers une enquête ethnographique menée durant trois ans dans le Perche, C. Stépanoff décrit la transformation des paysages par l'agriculture intensive, la disparition d'espèces au profit d'autres ainsi que l'essor des chasses commerciales. Explorant l'évolution du rapport de l'homme à la nature depuis le Moyen Age, il s'interroge sur les récents bouleversements éthiques et écologiques.

Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que la vie quotidienne est un terrain politique fondateur. Sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique féminin. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance ainsi repensé devient un facteur d'émancipation. La fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire.

"Féminismes" (au pluriel) est largement utilisé aujourd'hui pour attirer l'attention sur les inégalités et pour critiquer le statu quo en limitant les rôles/positions/vies/potentiels des femmes. L'art peut offrir une vision des mondes futurs, manifestant un désir de projeter le changement, jouant avec les réalités et les conventions existantes. Art féministe L'artivisme et l'activisme, les deux faces d'une même pièce, apparaissent là où l'art se rapproche, se développe ou se transforme en activisme et vice versa, où les activismes deviennent des artivismes. Dans les deux cas, l'art émerge sous différentes formes d'intervention politique, à la fois au niveau individuel, partagé ou collectif, se manifestant dans des actions, des événements, des identifications et des pratiques. Ce volume veut révéler la diversité de ces pratiques et réalités. Représentant une gamme d'idées critiques, de perspectives et de pratiques d'artistes, d'activistes, de conservateurs, d'universitaires et d'écrivains, il explore et réfléchit sur l'énorme variété d'interventions féministes dans le domaine de l'art contemporain, des processus sociaux, de la sphère publique et de la politique. Ce faisant, Feminist Art Activisms and Artivisms aborde des questions plus larges de différence culturelle, d'histoire, de classe, de position économique, d'écologie, de politique, d'orientation sexuelle et de la manière dont elles se recoupent.

L'analyse de textes anciens et d'événements historiques, l'observation de développements scientifiques et techniques contemporains, la mise en perspective d'éléments de la culture artistique ou populaire permettent de montrer comment l'imaginaire et la fiction se mêlent à l'ingénierie et à la rationalité pour donner naissance au monde technologique actuel.

In Cyberfeminism Index, hackers, scholars, artists, and activists of all regions, races and sexual orientations consider how humans might reconstruct themselves by way of technology. When learning about internet history, we are taught to focus on engineering, the military-industrial complex, and the grandfathers who created the architecture and protocol, but the internet is not only a network of cables, servers, and computers. It is an environment that shapes and is shaped by its inhabitants and their use.
The creation and use of the Cyberfeminism Index is a social and political act. It takes the name cyberfeminism as an umbrella, complicates it, and pushes it into plain sight. Edited by designer, professor, and researcher Mindy Seu, it includes more than 700 short entries of radical techno-critical activism in a variety of media, including excerpts from academic articles and scholarly texts; descriptions of hackerspaces, digital rights activist groups, and bio-hacktivism; and depictions of feminist net art and new media art.
Both a vital introduction for laypeople and a robust resource guide for educators, Cyberfeminism Index—an anti-canon, of sorts—celebrates the multiplicity of practices that fall under this imperfect categorization and makes visible cyberfeminism’s long-ignored origins and its expansive legacy.

Low-tech Magazine est une plateforme en ligne refusant de partir du principe que tous les problèmes ont une solution high-tech. Un message simple, sensé, mais néanmoins controversé ; le progrès technologique est devenu l'idole des sociétés industrielles... Par contraste, Low-tech Magazine souligne le potentiel de technologies passées et souvent oubliées et comment elles peuvent mettre en lumières des pratiques énergétiques durables.

À la croisée de la critique littéraire, de l'anthropologie ainsi que des études culturelles et de genre, l'auteure explore le sujet de l'écriture d'un point de vue postcolonial et féministe. S'appuyant sur son parcours personnel, elle évoque l'histoire de sa grand-mère, conteuse au Vietnam, afin de montrer le rôle des femmes en tant que créatrices de langage.

L'étude de l'influence de Playboy, première industrie de loisirs sexuels du capitalisme, conduit l'auteur à élaborer une définition architecturale et médiatique de la pornographie en tant que dispositif de production publique de la sphère privée et de mise en spectacle de la domesticité.

Malade de la Covid et enfermé dans son appartement, le philosophe livre la chronique d'un processus de mutation planétaire en cours marquant le début de la fin du réalisme capitaliste. Il propose une autre épistémologie terrestre refusant le néolibéralisme numérique, les rhétoriques nationalistes, les inégalités économiques, les violences raciales, sexuelles et la destruction de la biosphère.

Portrait de Monique Wittig (1935-2003), figure du féminisme français des années 1970. L'auteure s'intéresse particulièrement à ses écrits à travers lesquels la militante, théoricienne et romancière abolit toute frontière entre littérature, théorie et engagement politique. Elle démontre la persistance de son influence sur l'engagement féministe, lesbien et queer en France.

Collectionneuse d'images sur Pinterest, l'auteure donne à voir son imagier personnel et révèle la fonction émancipatrice des images, en lien avec l'enfance, la construction de l'identité personnelle, les rapports familiaux, l'amour, le partage ou encore la projection vers un avenir meilleur.

Une analyse des rapports de l'homme moderne avec son corps, signe de l'individu, de sa différence. Elle aborde l'anatomie, le corps vu comme une machine, les rituels, le vieillissement, le corps alter ego, la conception du corps dans la médecine, l'imagerie médicale du corps, etc. Le devenir du corps, lieu du bien-être et du bien-paraître, mais aussi structure encombrante, est interrogé.

Les représentations dominantes de l'artiste en individu isolé vivant de sa passion et de sa vocation invisibilisent la précarité et les souffrances qui structurent le milieu de l'art. Témoignant des rapports de pouvoir et d'exploitation qui procèdent de la faible régulation de ce milieu, cet essai milite pour une réforme du statut et de la rémunération des artistes et des auteurs.

Textes à lire à voix haute réunit les textes de quinze auteur·ices contemporain·es brésilien·nes qui abordent les notions de soin et de privilège, dans une perspective de critique transféministe, antiraciste et décoloniale.

Une histoire mondiale des luttes environnementales, des Lumières au début du XXIe siècle, à travers cent focus illustrés de caricatures, de gravures, d'images savantes et de tracts. Les auteurs présentent les acteurs et les penseurs de ces combats, les événements marquants ainsi que les résistances et les avancées qu'a connu la question écologique au cours de cette période.

Le récit de l'aventure punk rock née, il y a vingt-cinq ans, du cri de colère et de ralliement lancé par quelques jeunes féministes nord-américaines underground. Ces émeutières étaient bien décidées à rendre le punk plus féministe et le féminisme plus punk.

Ce volume porte sur le fonds d'archives constitué par l'écrivaine, peintre, militante et prostituée genevoise G. Réal (1929-2005) depuis les années 1970. Réunissant plus de 10.000 documents, il retrace les mobilisations internationales pour les droits des travailleurs du sexe et leurs luttes contre l'exclusion et leur stigmatisation. Les contributions portent un regard sur cet engagement.

La politique des communs vue à travers l'engagement des femmes pour l'accès à la santé et aux soins reproductifs. Ces mouvements fondés sur l'action collective et des formes coopératives de reproduction sociale constituent une alternative à l’organisation capitaliste.

Une série de cours dans laquelle le théoricien critique explore la relation entre le désir et le capitalisme. Il se demande quelles puissances d'imagination peuvent encore être libérées à une époque où elles sont sans cesse reprogrammées par le développement personnel, la publicité et les industries technologiques.

Une histoire des rapports des mouvements féministes et LGBT à la question de la sexualité depuis les années 1960 jusqu'au début du XXIe siècle. L'auteure s'intéresse en particulier aux visions alternatives qui ont existé durant cette période afin de faire émerger de nouvelles façons de penser l'émancipation des femmes.