405 Théorie (s) de (s) l'Art (s)

Au sommaire de ce numéro de la revue d'histoire et de théorie de l'art publiée par le Mamco de: "Duchampiana" (Herbert Molderings, Choghakate Kazarian, Hans Maria de Wolf, Thierry de Duve), les arts incohérents (Daniel Grojnowski, Bertrand Tillier, Denys Riout, Phillip Dennis Cate, Catherine Charpin), Dada & Co (Maria Stavrinaki sur Hugo Ball, Érik Bullot sur Méliès / Dada, Bertrand Clavez sur George Maciunas, Pierre Bazantay & Yves Hélias), l'art minimal (Valérie Mavridorakis, Richard Wollheim, Alexander Dumbadze), philosophie (Philippe Lacoue-Labarthe, Antonia Birnbaum, Jean-Luc Nancy, Ann Smock, Olivier Schefer), Alexandre Castant (sur Christian Marclay), Dario Gamboni (Le musée comme oeuvre d'art).

Les avant-gardes se sont illustrées dans des pratiques de rupture autant que dans des productions spécifiques. En 1956, le philosophe Roland Barthes estime, entre autre, que l'avant-garde consolide l'ordre social et exerce une violence esthétique ou éthique. Les textes réunis ici reprennent les doutes du philosophe.

L'une des premières analyses à la fois historiques et théoriques de l'impact de l'avènement du numérique sur toutes formes de productions culturelles, Le langage des nouveaux médias constitue un ouvrage de référence sur le sujet. Fondateur de la discipline des software studies, Manovich y propose une analyse systématique et rigoureuse des mécanismes culturels engendrés par la généralisation de l'informatique, au travers de l'étude de nombreuses oeuvres d'art, des avant-gardes historiques aux productions les plus récentes faisant appel aux technologies numériques.

Six essais sur la question de la réciprocité entre théorie et pratique artistique, de 1965 à 1985 : comment les "artistes-théoriciens" développent sur leur propre travail une pensée suffisamment large pour accueillir et concerner aussi la pratique de leurs pairs, tout en construisant les pièces et formules nécessaires à la justification de leur double activité. En examinant comment et à quelles fins, les artistes-théoriciens les plus notables ont su maintenir les "liaisons dangereuses" (Rosenberg) de la pratique artistique et des idées, cet ouvrage envisage d?éclairer certains des fondements sur lesquels repose le statut complexe de l?artiste contemporain

Une vingtaine de contributions d'universitaires et de philosophes sur la dimension contemporaine de l'approche par Derrida des arts : littérature, musique, architecture, photographie, cinéma, etc.

Retrace l'histoire de l'ENSAD, à partir de 1941. L'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs a acquis une place enviée mais n'a pas l'aura et l'autorité de sa concurrente, l'Ecole des Beaux-Arts. Panorama de l'histoire et de l'évolution des arts décoratifs depuis la Seconde Guerre mondiale, avec la naissance du design et de l'architecture d'intérieur.

Actuel directeur de la Villa Médicis de Rome, Eric de Chassey propose un état des lieux de l'enseignement de l'histoire de l'art : comment mieux définir son champ d'application, ses objets, les façons de la transmettre.

Une anthologie des transformations intellectuelles, culturelles et politiques en cours en Europe de l'Est. L'"Atlas de la transformation" constitue une sorte de guide mondial qui entend fournir les clés pour appréhender les processus actuellement à l'oeuvre dans les pays en mutation en Europe de l'Est. Structuré autour de 200 mots-clés qui constituent autant d'entrées, l'ouvrage rassemble les contributions inédites de dizaines d'auteurs du monde entier et reproduit un ensemble de textes emblématiques sur la question. La collection "Tranzit" se consacre à la scène artistique d'Europe centrale et de l'Est.

Une anthologie de textes consacrés à la problématique de la documentation et de l'exposition d'oeuvres d'art basées sur la temporalité : une lecture contemporaine de l'action, de la performance et de leurs extensions sur divers supports. L'ouvrage examine la manière dont les diverses productions artistiques fixées dans le temps (sculpture, installation, mais aussi film et photographie, en tant que supports reproductibles) peuvent être rapportées à la dimension temporelle d'autres champs artistiques essentiellement performatifs (la danse, la performance, le son). Avec des textes de Philip Auslander, Raphael Gygax, Kristina Köhler, Verena Kuni, Babette Mangolte, Heike Munder.

Une réflexion sur la recherche en art, fruit de la collaboration d'acteurs issus des différents champs artistiques (musique, danse, théâtre, arts plastiques, etc.). Elle s'inscrit dans le cadre des réformes engagées par les écoles d'art européennes.

Dans "Thinking through craft", Glenn Adamson propose une introduction à l'étude de la thématique du craft. Outre un panorama général, il offre une analyse du rôle du craft dans des champs très variés que sont l'architecture, le design, l'art contemporain. Il s'agit d'interroger la question du faire comme mode de connaissance.

"The Craft Reader" explore la notion d'"arts industriels" et son champ sémantique, "industrie artistique", "Kunstindustrie", etc., tel qu'il se déploie à travers l'histoire de l'art, l'industrie et les pratiques artistiques internationales depuis la Révolution industrielle jusqu'à nos jours. Directeur de la Recherche et des Graduate Studies au Victoria & Albert Museum (Londres), Glenn Adamson est le théoricien d'un réinvestissement des thématiques du Craft. Il propose ici une anthologie d'envergure qui rassemble de nombreux écrits autour du "Modern Craft".

On assiste depuis quelques années à un regain d'intérêt pour la relation entre l'artiste et son atelier, d'un point de vue pratique mais aussi conceptuel. Ce recueil se propose d'éclairer l'impact théorique de l'atelier comme espace de production d'art et de sens, à partir d'exemples d'ateliers britanniques surtout. Il aborde la notion d'atelier successivement comme "le lieu d'une pratique", "l'atelier comme théâtre et décor", ou encore "l'atelier comme espace et non-espace".

Cette étude interroge les fondements de l'art dans la société, à travers une quinzaine d'événements et de moments, d'une exposition à Paris à une conférence d'Emerson à Boston.

Dans ce livre savoureux et caustique, Frank Berzbach analyse avec humour et finesse la psychologie de ceux qui travaillent dans le domaine de la création. Il livre un portrait sans concession du monde du travail et dispense de multiples conseils pour éviter que le job de vos rêves se transforme en cauchemar !

Nommer le lien entre une époque et les productions qu'elle suscite n'est pas chose simple, surtout lorsqu'on cherche à donner un nom au présent. Pourtant, cette désignation recèle des enjeux esthétiques et politiques majeurs. Nous appartenons à un temps qui peine à trouver son nom et choisit, généralement, une désignation qui n'en est pas une : le contemporain. Elle n'en est pas une car le contemporain ne se suffit pas à lui seul et subit la fugacité du temps. C'est à cette difficulté que le colloque "Qu'est-ce que le contemporain ?" s'est consacré, avec une triple vocation: historique, géopolitique et critique.

Psychosociologue, mais aussi ingénieur, physicien et philosophe des arts numériques, Abraham Moles (1920-1992) a jeté avec cet ouvrage les bases d'une esthétique de l'information, dont les concrétisations étaient alors celles rendues possibles par l'infographie, la musique électronique et électro-acoustique et aussi la littérature "potentielle". Première édition du grand classique d'Abraham Moles, Art et ordinateur, a été ensuite republié, augmenté et remanié, en 1990 (éditions Blusson, Paris). Il constitue la première théorie cohérente des arts numériques.

Benjamin évoque la notion d'inconscient optique, l'arrêt sur image permettant d'analyser le réel comme la psychanalyse l'inconscient humain, à la lumière des uvres d'August Sander, Karl Blossfeldt, Eugène Atget ou encore Nadar.

Etude sur l'atlas Mnemosyne d'Aby Warburg, considérée comme une oeuvre-phare pour mieux comprendre le rôle des images dans la connaissance de l'histoire. L'auteur présente la pensée visuelle de cet ouvrage composé entre 1924 et 1929 sur les plans poétique et politique.