134 Écrits (s) d'artistes (s)

Recueil de textes théoriques, de poèmes, de manifestes et d'entretiens du peintre, fondateur du mouvement support-surface et spécialiste de la littérature comparée.

Le choix de documents proposés témoigne de la connivence qu'entretenaient ces deux grandes figures de l'art du XXe siècle. Les commentaires de Richard Hamilton sur l'oeuvre de Duchamp constituent une lecture intime et extrêmement bien informée de celle-ci. Au cours de deux longs entretiens, Hamilton interroge Duchamp sur sa jeunesse, sur le concept de readymade ou encore sur sa vision de l'artiste.

Les Points de vue sur l'art et les cultures et les Vérités de Ben sous la forme de l'abécédaire (des avant-gardes au Zen, de Cézanne à Mao, du nombril au porte-bouteilles) : un recueil de ses textes depuis 1959 dans lesquels il rend ses hommages et règle ses comptes, note ses maîtres, ses contemporains et lui-même, commente l'actualité et revient sur l'histoire (la sienne et celle de l'art), explicite sa démarche et revendique ses contradictions, confronte l'ego de l'artiste au monde entier.

Le point de départ est le livre de L. Sterne La vie et les opinions de Tristam Shandy. Le texte est une retranscription de L'entretien présenté au Crédac (Ivry-sur-Seine), avec les comédiens R. Carteaux et V. Serre. La problématique tient dans les relations entre l'auteur et le narrateur, l'écrivain ou son personnage.

Sous la forme d'une lettre, un hommage au peintre et à sa découverte du Maroc du XIXe siècle avec ses couleurs et ses thématiques nouvelles. Faisant dialoguer peinture et écriture, T. Ben Jelloun revient sur les premières étapes d'une rencontre entre deux pays et deux continents.

P. Smith revient sur ses années de bohème dans le New York arty des années 1970 et sur son amitié amoureuse avec R. Mapplethorpe, son compagnon de galère et d'inspiration. Elle raconte leur rencontre, leur ascension, qui se fait au détriment de leur amour mais pas de leur lien. Les anecdotes évoquent les grandes heures du Chelsea Hotel et de la Factory, J. Hendrix, A. Warhol ou A. Ginsberg.

Cet essai éclaire la vision des artistes du XXe siècle sur l'art et le monde et met en avant certains de leurs écrits, des plus célèbres aux plus confidentiels. La lecture de ces écrits d'artistes dont l'expression, a priori, privilégiée n'est pas le langage verbal, nous permet d'entrer dans l'intimité de leur processus de création.

Réunit trois recueils d'articles composés par l'écrivain. Dans le premier il commente un Salon. Le deuxième est consacré à trois de ses contemporains qu'il admire : Redon, Moreau et Rops, et dans le dernier l'analyse du retable d'Issenheim de Grünewald, d'un buste de l'école florentine du XVe siècle et d'une Vierge du maître de Flémalle est l'occasion d'une réflexion sur le discours sur l'art.

Un livre-canular rassemblant les meilleures lettres de motivation de l'artiste J. Prévieux qui répond depuis 2000 aux offres d'emploi en déclinant les offres et en expliquant aux entreprises que l'emploi ne l'intéresse pas.

Rédigées entre les années 1930 et 1960, ce sont plus de trois cents lettres de Otto Dix (1891-1969) qui sont présentées avec des dessins et des croquis. Ce peintre allemand faisait partie de la liste des artistes dégénérés, instaurée par les nazis. Est ainsi dévoilé un homme qui s'interroge sur son art et sa place dans l'Allemagne du XXe siècle : le mari, le père, l'ami, le peintre, le citoyen...

Ce manuel regroupe des modes d'emploi créés entre 1999 et 2003 par J.-B. Farkas sous deux identités : Ikhéa@services et Glitch. Ikhéa est une entreprise fictive créée en 1998 invitant le public à réaliser les services imaginés par elle. La marque Glitch fut conçue en 2002 et constitue une gamme de marchandises et de projets. Deux gestes fondamentaux articulent ce manuel : contrarier (IKHÉA©SERVICES) et soustraire (Glitch). Deux alternatives au productivisme, devenu, plus que jamais, pléthorique. "Plus notre attitude est injustifiable, plus nous la trouvons bonne !" Cette phrase empruntée à l?introduction du manuel reflète l?état d?esprit qui l?anime : il distille une éthique qui exhorte au danger.

Cette anthologie reprend les conférences de 14 artistes conceptuels ayant fortement contribué à établir la renommée internationale de l?Université à la fin des années 1960 et au début des années 1970. A partir des enregistrements originaux et des versions écrites, et en travaillant en collaboration avec les artistes ou leurs exécuteurs testamentaires, P. Gale transforme les comptes rendus sommaires des conférences en des textes vivants et agréables à lire.

Cette anthologie regroupe une sélection d'écrits et d'entretiens rédigés et réalisés entre 1965 et 2009. Elle offre un éclairage fascinant et détaillé sur une oeuvre éminemment singulière, une manière inédite d'approcher la création et l'univers de l'un des artistes essentiels de la scène contemporaine. Au fil des textes et des entretiens, Ed Ruscha revient, entre autres sujets, sur son usage des mots en peinture, sur son goût pour les livres, sur ses liens avec le Pop art et l'histoire de la scène californienne, sur son évolution artistique et son rapport à la culture populaire américaine, dont il a donné une synthèse sans équivalent.

Un choix de textes de la revue allemande TZK, qui confère une nouvelle valeur d'usage à une sélection d'écrits publiés entre 1990 et 1998, et poursuit un dialogue incisif avec certaines approches théoriques américaines incontournables (October ou Artforum), comme avec les diverses réceptions de la French Theory ou celle des études culturelles, féministes et post-coloniales. Ce choix témoigne aussi d'une forme d'écriture de la critique expérimentée de manière orientée et méthodique. Enfin, il restitue le contexte immédiat de son élaboration et l'environnement intellectuel et artistique de Cologne dans ces années.

Recueil de textes dans lesquels l'artiste explore l'interstice entre culture et culte, le tangible et l'intangible, la concrétude de l'oeuvre et le tremblé de la transcendance, la finitude de l'homme et l'infini de l'art. Cette édition s'accompagne de notes qui replacent la pensée et la vie de Newman dans le contexte des années 1950-1970 à New-York et d'une série d'essais analysant son oeuvre.

A partir des outils mis en place dans l'ouvrage de R. Caillois paru en 1958, Les jeux et les hommes, l'auteur cherche à décrire le skateboard et définir sa place parmi la diversité des jeux. Il décrit les relations particulières qu'entretient cette discipline avec la ville et certains de ses espaces.

Un ensemble de textes consacrés à la pratique de Susanne Kriemann et notamment à l'importance de la notion de lecture dans son travail ("lecture" de photographies, d'archives, de textes, grâce à laquelle l'artiste recompose les images dans un contexte historiographique). L'artiste compose ses oeuvres à partir de recherches historiques et sociales et réalise des impressions de photographies historiques et d'autres documents d'archives qu'elle combine avec ses propres photographies.

"Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur H. U. Obrist" (sans jamais oser le demander) lui a été demandé par seize personnalités du monde de l'art actuel : un recueil d'entretiens dans lequel Obrist, dans la position de l'interviewer interviewé, revient sur l'ensemble de sa carrière et des aspects de son travail, depuis ses débuts de jeune commissaire d'exposition dans sa chambre de Zurich à son poste actuel de codirecteur des expositions et directeur des projets internationaux de la Serpentine Gallery.

Avec l?intérêt grandissant, comme objet d?exposition et de réflexion, pour le devenir historique des pratiques éphémères ou "immatérielles" - la performance en premier lieu, les pratiques conceptuelles largement entendues, mais aussi celles de l?installation et plus généralement de l?exposition elle-même, ou encore les productions liées aux supports technologiques - , les exigences vis-à-vis de l?archive, de la documentation sont aiguisées. L'accès à l'archive (et sa production même) n'est plus l'affaire des seuls spécialistes, mais aussi de la pratique artistique elle-même: oeuvres produites à partir d?archive, oeuvres qui consistent en une production d?archive ; et bien sûr, usage de l?archive pour la réactivation (le "reenactment") de la performance.

Walter Benjamin posa les bases du sauvetage de son fonds posthume avec la passion d'un archiviste : systématiser, reproduire, classer sous des sigles, extraire et transférer. Sont présentés ici des manuscrits, des schémas et signets, des photographies, des cartes postales, des registres, fichiers et catalogues, des carnets de notes, une collection de mots et de phrases de son fils, des énigmes.